ZEN ET VIE QUOTIDIENNE


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  1. UN AVEC LA VOIEComment les moines et nonnes s’harmonisent avec l’unité
  2. -> ZEN ET VIE QUOTIDIENNEPratiquer le zen dans le monde moderne
  3. REGLES DE DOGENLe corpus des règles du temple d’Eihei-Ji
  4. UNE JOURNEE ORDINAIREEtablir la pratique dans le quotidien

PRATIQUE ET REALISATION

Dokan, l’anneau de la VoieLa pratique du zen est sans but ni intention. Il s’agit donc de pratiquer l’état d’esprit juste issu de zazen, HISHIRYO, dans tous les aspects de la vie quotidienne. Le cadre fourni par la pratique dans les dojos et dans les sesshins nous donne l’impulsion, et nécessite au départ un effort volontaire. Par la suite, nous pouvons nous harmoniser naturellement, inconsciemment, automatiquement.

En définitive, nous devons garder à l’esprit que les pratiques reliées au zen ne sont pas un moyen pour réaliser la Voie, mais que la pratique elle-même est réalisation. Finalement, toute la vie devient pratique, il n’y a plus de séparation entre pratique, vie, Voie du Bouddha. Notre idéal consiste donc à aller au-delà même de la pratique.

PRATIQUE ET VIE DE COUPLE

Dans les monastères japonais il n’y a pas de règles spécifiques pour les couples dans les monastères puisque les chambres sont de toutes façons séparées. De plus lors d’un ango tous les moines et nonnes dorment et mangent dans le dojo. Il est donc nécessaire de s’harmoniser avec la sangha et d’être célibataire dans les faits.

Cependant dans le temple familial le moine partage couramment sa vie avec son épouse. Souvent le moine succède à son propre père dans la direction du temple. Ceci peut poser un problème de vocation et résulte d‘un édit impérial visant à faire décroître le bouddhisme au profit du shinto. C’est donc un apport récent, le célibat étant la règle jusqu’à la fin du XIXème siècle, à l’ère Meiji.

PRATIQUE ET MONASTERE

Certains moines et nonnes modernes souhaitent mener une vie monastique et revenir au célibat, mais globalement on retrouve en Occident le schéma de cette alternance entre retraites monastiques et célibat / vie quotidienne au sein d’un couple, avec un travail et éventuellement une famille à charge.

Dans ce même esprit, les responsables de l’AZI et particulièrement Roland Rech souhaitent que le temple Zen de la Gendronnière, près de Blois, fondé par Maître Deshimaru, puisse devenir un monastère de formation, ce qui pose encore à l’heure actuelle des problèmes de standards, car un certain niveau de qualifications dans la conduite des cérémonies est requis, et nécessite peut-être une adaptation et une harmonisation.

La démarche qui avait été engagée dans ce sens il y a quelques années , à savoir de réaliser des ango à la Gendronnière, n’est plus viable dans l’état actuel des choses car trop coûteuse pour la Sotoshu, qui est l’organe de certification officiel japonais. Cela nécessite en effet de faire venir des Maîtres, et donc de financer leur déplacement.

Dans ce sens, au Japon un même lieu peut également être un monastère clos pendant les périodes d’ango, et devenir un temple ouvert le reste du temps.