KAYAGATASATI


SUTRAS DU MAJJHIMA-NIKAYA

 

(Il s’agit de commentaires par Maître Roland Rech)

 

Chapitre 119 : KAYAGATASATI, l’Attention au corps.

 

Maître Nyojo enseignait que les moines zen devaient étudier tous les enseignements du Bouddha. Il est par conséquent intéressant de se pencher sur ces sutras originels, dont nous possédons des transcriptions en langues sanscrite et pâlie.

Le Bouddha a beaucoup parlé de l’attention au corps et à la respiration en divers textes. Il expose les dix mérites de cette attention :

-          La maîtrise du mécontentement et du bonheur dépendant. Cela consiste à ne plus être emporté, même par le bonheur, par la jubilation excessive par exemple.

-          La maîtrise de la peur et de l’angoisse. Maître Deshimaru disait : « Vous devez avoir peur de ne pas suivre l’ordre cosmique. » Autrement dit avoir peur de gâcher sa vie, ce qui est une peur salutaire. Mais la plupart des peurs sont liées à notre égoïsme. En pratiquant, on devient moins attaché et donc la non-peur apparaît. Ainsi la Gendronnière a été nommée « Mui Jo », temple de la non-peur.

-          La capacité d’endurer des situations pénibles. Il s’agit de la faim, du froid, de la chaleur, des moustiques, des calomnies, des maladies. Maître Tosan disait : « Il faut trouver le lieu où il ne fait ni chaud ni froid. » Il ne s’agit pas d’un hôtel climatisé, mais de notre esprit profond qui n’est dérangé par rien. On peut ainsi accepter patiemment la situation où on se trouve.

-          L’obtention à volonté des quatre dhyânas. On dit : « Un esprit élevé est une résidence heureuse ici et maintenant ». Les quatre dhyânas sont des états de bien-être conditionnés, ils forment en quelque sorte des aires de repos sur la Voie.

-          L’obtention de pouvoirs surnaturels. Il ne faut cependant pas s’y attacher ni pratiquer en ce sens, comme le font certains. Les pouvoirs ne sont utiles que s’ils aident les autres.

-          L’écoute surnaturelle. Elle permet d’entendre les sons humains et les sons divins.

-          La capacité de comprendre l’esprit des autres. Elle est l’outil de notre compassion, on ne peut aider que si on est capable de se mettre à la place des autres. On peut évaluer en particulier l’état de dépendance d’autrui  à l’égard des bonnos, et ainsi adapter notre comportement.

-          Le pouvoir de se remémorer ses vies antérieures. Il s’agit surtout de comprendre le mécanisme du karma, et non de chercher volontairement à se remémorer ses vies passées.

-          Le pouvoir de connaître le karma d’autrui. On peut lire les actions d’une personne sur son visage.

-          La délivrance de l’esprit. On peut la réaliser par soi-même par la sagesse Hannya qui détruit les bonnos.

II        SUTRAS DU MAJJHIMA-NIKAYA

(Il s’agit de commentaires des chapitres 118 et 119 par Maître Roland Rech)

Chapitre 119 : KAYAGATASATI, l’Attention au corps.

Maître Nyojo enseignait que les moines zen devaient étudier tous les enseignements du Bouddha. Il est par conséquent intéressant de se pencher sur ces sutras originels, dont nous possédons des transcriptions en langues sanscrite et pâlie.

Le Bouddha a beaucoup parlé de l’attention au corps et à la respiration en divers textes. Il expose les dix mérites de cette attention :

-          La maîtrise du mécontentement et du bonheur dépendant. Cela consiste à ne plus être emporté, même par le bonheur, par la jubilation excessive par exemple.

-          La maîtrise de la peur et de l’angoisse. Maître Deshimaru disait : « Vous devez avoir peur de ne pas suivre l’ordre cosmique. » Autrement dit avoir peur de gâcher sa vie, ce qui est une peur salutaire. Mais la plupart des peurs sont liées à notre égoïsme. En pratiquant, on devient moins attaché et donc la non-peur apparaît. Ainsi la Gendronnière a été nommée « Mui Jo », temple de la non-peur.

-          La capacité d’endurer des situations pénibles. Il s’agit de la faim, du froid, de la chaleur, des moustiques, des calomnies, des maladies. Maître Tosan disait : « Il faut trouver le lieu où il ne fait ni chaud ni froid. » Il ne s’agit pas d’un hôtel climatisé, mais de notre esprit profond qui n’est dérangé par rien. On peut ainsi accepter patiemment la situation où on se trouve.

-          L’obtention à volonté des quatre dhyânas. On dit : « Un esprit élevé est une résidence heureuse ici et maintenant ». Les quatre dhyânas sont des états de bien-être conditionnés, ils forment en quelque sorte des aires de repos sur la Voie.

-          L’obtention de pouvoirs surnaturels. Il ne faut cependant pas s’y attacher ni pratiquer en ce sens, comme le font certains. Les pouvoirs ne sont utiles que s’ils aident les autres.

-          L’écoute surnaturelle. Elle permet d’entendre les sons humains et les sons divins.

-          La capacité de comprendre l’esprit des autres. Elle est l’outil de notre compassion, on ne peut aider que si on est capable de se mettre à la place des autres. On peut évaluer en particulier l’état de dépendance d’autrui  à l’égard des bonnos, et ainsi adapter notre comportement.

-          Le pouvoir de se remémorer ses vies antérieures. Il s’agit surtout de comprendre le mécanisme du karma, et non de chercher volontairement à se remémorer ses vies passées.

-          Le pouvoir de connaître le karma d’autrui. On peut lire les actions d’une personne sur son visage.

-          La délivrance de l’esprit. On peut la réaliser par soi-même par la sagesse Hannya qui détruit les bonnos.